L’instinct de négativité

1. L’instinct de négativité correspond à notre tendance à remarquer davantage le « mauvais » que le « bon », tendance qui nous fait croire que les choses empirent lorsqu’en réalité elles s’améliorent.

2. Ce phénomène a été étudié par le médecin statisticien suédois Hans Rosling. Dans le cadre d’un questionnaire diffusé dans une trentaine de pays, plus de la moitié des répondants considéraient que « l’état du monde empirait ».

3. Or, l’instinct de négativité ne résiste pas à l’épreuve des faits. Ainsi, Hans Rosling montre que sur 16 paramètres essentiels, le monde se porte bien mieux qu’avant (même si c’est difficile à croire en ce moment, entre invasion de l’Ukraine et crise climatique).

4. Quelques exemples :

• Commençons par l’essentiel : l’espérance de vie mondiale est passée de 45 ans en 1950 à 73 ans aujourd’hui (source : Nations Unies). 

• 87 % de la population mondiale est aujourd’hui alphabétisée contre 42 % en 1960 (source : World Economy Forum). 

• La mortalité infantile est en baisse, tout comme les morts dus aux conflits guerriers, aux désastres naturels et aux famines. 

• Quant à l’accès à l’électricité, l’eau et la santé, il n’a cessé d’augmenter sur les cinq continents.

5. Notre instinct de négativité est renforcé par trois phénomènes principaux :

• Le biais de mémoire. Notre cerveau nous joue des tours : les événements passés étaient souvent pires que le souvenir que nous en conservons. Nostalgie, nostalgie…

• Le filtre d’information des médias. Puisque les bonnes nouvelles ne retiennent pas notre attention, les médias se concentrent sur les mauvaises nouvelles qui nous tiennent en haleine, au risque de renforcer notre instinct de négativité.

• La mauvaise conscience. Pour éviter de passer pour un être sans cœur, nous nous abstenons de nous réjouir d’une nouvelle qui, bien que mauvaise, est porteuse d’espoir. Exemple : le passage du pic d’une vague épidémique.

6. Le meilleur remède consiste donc à distinguer mauvaise nouvelle (court terme) et changement de tendance (long terme). Comprendre qu’une nouvelle peut être à la fois bonne et mauvaise, c’est savoir échapper à son instinct de négativité.

7. Nos ancêtres ont prospéré grâce à leur instinct de négativité : dans un environnement peuplé de dangers, rien de tel pour survivre. Mais, aujourd’hui, cet instinct peut nous conduire à perdre espoir, à nous réfugier dans l’ignorance… et à nous tourmenter inutilement. 

La leçon à tirer

Qui aurait pu penser que des footballeurs professionnels mettraient un point d’honneur à afficher lors d’une compétition mondiale leur soutien aux communautés LGBTQ+ ? D’un autre côté, qui aurait pu penser qu’on irait organiser une coupe du monde en plein désert ? 

Pour aller plus loin

• Is Watching the news bad for mental health? – Very Well Mind

• Le livre Factfulness – Hans Rosling

• Le quizz de Hans Rosling pour tester votre instinct de négativité

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Quizizz 

1. Comme son nom l’indique, Quizizz est un outil de conception de questionnaires à choix multiples et, plus largement, une plateforme de gamification destinée aux étudiants et collaborateurs en formation. 

2. Avec cet outil, les enseignants peuvent créer des questionnaires sur mesure pour accompagner leurs élèves dans leur apprentissage ou évaluer leurs connaissances de manière interactive et autonome. 

3. Quizizz dispose d’une base de plus de 20 millions de questionnaires réalisés par d’autres enseignants, pouvant être réutilisés et adaptés. 

4. Ces questionnaires peuvent aussi être effectués en format « Devoirs » ce qui permet aux élèves de s’entraîner chez eux, à leur rythme et en toute autonomie. 

5. Pour l’enseignant, l’avantage est de pouvoir disposer rapidement de données précises sur ce qui a été réellement compris et acquis par ses élèves.

6. Différentes formules sont proposées (écoles, quartiers, entreprises…) dont une gratuite pour les enseignants. 

7. Depuis sa création en 2015 par Deepak Joy Cheenath et Ankit Gupta à Bangalore (Inde), cette startup a levé un total de 47 millions de dollars pour une valorisation de 300 millions (juin 2021). Quizizz est utilisé dans plus de 150 pays. En 2020, l’ensemble des utilisateurs de cette plateforme ont répondu à plus de 13 milliards de questions ! 

La leçon à retenir 

On apprend mieux en s’amusant… CQFD.

Pour aller plus loin 

• Vidéo How do teachers use Quizizz?

• Vidéo Getting to Know Quizizz

• Gamified learning platform Quizizz raises $31.5Mn to expand teams across US and India – The Tech Portal

• Edtech Funding Falls Sharply

Les édupreneurs

1. Un édupreneur est – vous auriez pu vous en douter – un entrepreneur opérant dans le secteur de l‘éducation. En bref, il s’agit de créer une activité économique liée à la formation, généralement en utilisant Internet. 

2. Partageant son savoir et son expertise via des cours, webinaires, ateliers… un édupreneur est non seulement responsable de la conception de son offre de formation mais aussi de sa monétisation et de sa commercialisation. (Vous reprendrez bien une petite formation marketing ?) 

3. Contrairement aux entrepreneurs dont l’objectif principal est de développer leur entreprise et de faire du profit, les édupreneurs veulent certes que leur activité génère un revenu mais surtout qu’elle apporte un savoir à leurs clients, qu’elle les « transforme »…

4. Les formations proposées peuvent se décliner sous plusieurs formes : vidéos de vulgarisation, conférences, webinaires, cours particuliers, ateliers… payants ou non, live ou en différé, avec un accès privé ou public. 

5. Quelques profils d’édupreneurs : 

• Des professeurs cherchant à générer de nouveaux revenus (formations payantes)

• Des coachs, consultants, leaders d’opinion… cherchant à monétiser leur savoir personnel (revenus publicitaires, ventes de livres…) 

• Des créateurs de contenus digitaux (ebooks, cours en ligne, ateliers)

• Des dirigeants d’entreprise utilisant les cours, formations, blogs… pour se faire connaître auprès de nouveaux clients

6. Quelques étapes pour devenir édupreneur :

• Identifier son savoir (ce qui vous rend unique)

• Identifier son public (besoins, difficultés)

• Entrer en contact avec son public, en général via les réseaux sociaux

• Consolider sa base avec du contenu partiellement ou entièrement gratuit (blogs, ebooks, vidéos, podcasts…)

• Rencontrer son public lors d’ateliers, webinaires, conférences… 

• Maintenant que cette formation est connue (et reconnue), proposer ses cours en ligne et créer son « academy ». 

7. Avec un taux de croissance annuel moyen (CAGR) de 7,2 % sur les dix ans à venir, le marché mondial du e-learning devrait représenter environ 325 milliards de dollars en 2025. Malgré des investissements en baisse après les records de 2021, les startups de la EdTech devraient avoir de beaux jours devant elles.

La leçon à retenir 

Parce que ce n’est pas si facile de s’improviser UX designer, storyteller, motion designer, storyboarder, intégrateur e-learning, web designer, monteur vidéo, administrateur de plateforme… vous pouvez faire appel à des agences spécialisées. Ouf !

Pour aller plus loin 

• 15 Best Online Course Platforms – 2022 – Learning Revolution

• eLearning Market Intelligence Report – Global Forecast to 2027 – Payant 

• Best Edtech Influencers & Leaders to Follow in 2023 – Teachfloor Blog

• La filière Edtech française : l’année du milliard | EY – France

• Les plateformes de cours en ligne, un marché en croissance – MBA MCI

• ClassDojo – 7about.fr

• Edtech Funding Falls Sharply

• Quelques agences VideoTelling, TooLearn, Peech Studio